Voici la conclusion de l’article :
En action
Nous connectons nos enceintes Audio Physic Midex et lançons le streaming de Birds de Dominique Fils-Aimé via Qobuz. La chanteuse canadienne talentueuse propose un néo-soul teinté de R&B — et le Musicbook:Combo révèle immédiatement ses meilleures qualités. Le morceau débute par une ligne de basse et un claquement de mains : cette entrée en matière percutante offre un volume de basses riche et une dynamique qui nous fait sursauter. Même à volume maximal dans la pièce, le Musicbook:Combo garde encore vingt-et-un décibels en réserve. Nous sommes impressionnés par la puissance et la souveraineté que dégage cet appareil tout-en-un. On ressent physiquement l’impact des basses dans les fréquences les plus graves. Oui, même une contrebasse développe une base sonore solide dans les registres les plus profonds — et le Lindemann assure. Il alimente sans effort nos grandes enceintes colonnes. Mais la puissance ne vaut rien sans précision et transparence — et là encore, le Musicbook:Combo impressionne.
Dynamique et brillance excellentes
On remarque déjà la fidélité impulsionnelle dans le jeu de cordes graves de Jacques Roy, particulièrement dans les percussions réduites mais efficaces. Si le claquement de mains initial nous a fait sursauter, les percussions suivantes confirment les performances dynamiques du Musicbook:Combo. Laurent Saint-Pierre utilise des frappes isolées et des motifs simples, mais cela renforce l’effet, surtout parce que le Musicbook:Combo les restitue de manière directe, fluide et avec une gradation fulgurante de la vitesse. De plus, la clarté est immense : on perçoit bien plus que les simples sons de basse et les frappes percussives. On comprend comment Roy et Saint-Pierre manipulent leurs instruments, comment les doigts pincent les cordes métalliques, comment les maillets frappent les peaux. Les deux musiciens semblent physiquement présents. Et c’est encore plus vrai pour Dominique Fils-Aimé : dès sa première vocalise — ce léger son de lèvres qui s’ouvrent pour former une note — elle semble debout juste devant nous. Ce genre de détail donne des frissons.
Intimité sensible et mondes infinis
Fils-Aimé nous séduit avec sa voix envoûtante. Dès le « mmmhhh » soufflé en introduction, une sensualité vocale s’installe et annonce le chant à venir. La chanteuse canadienne exceptionnelle crée une intimité touchante et une proximité troublante. Impossible d’échapper à ce chant ! Le Musicbook:Combo reproduit chaque mouvement des lèvres, chaque souffle, chaque vibrato des cordes vocales dans ses moindres nuances. Le silence et la pureté de la restitution renforcent cette richesse de détails. Pourtant, le Musicbook:Combo ne sonne jamais stérile ou aseptisé — au contraire, il offre un son organique et cohérent. L’ouverture sonore généreuse complète la finesse du détail. Dans Birds, la réverbération artistique de l’enregistrement crée une belle tridimensionnalité. Les claquements de mains semblent flotter vers un horizon lointain. Les murs de notre salle d’écoute deviennent insignifiants. La scène sonore devant nous offre une belle largeur et profondeur, avec une disposition spatiale bien étagée des musiciens.
Au cœur du Bayerisches Staatstheater
Cette spatialisation et cette ouverture se retrouvent aussi dans l’enregistrement live exquis de Libiamo ne’ lieti calici, le célèbre air à boire de La Traviata de Verdi. On y découvre Anja Harteros en Violetta et Piotr Beczała en Alfredo, se taquinant en duo et se déplaçant sur scène — comme dans une véritable représentation d’opéra. Le chœur renforce cette impression de live : les chanteurs agissent derrière les solistes comme des invités, et l’on entend le tintement des verres, des murmures, voire quelques rires. Cela crée une présence grandiose et une belle profondeur de scène. Puis tout s’intensifie : dans les passages vocaux en tutti, solistes et chœur fusionnent dans un vibrant « À votre santé ». Avec l’orchestre parfaitement étagé et l’acoustique de salle captée avec précision, on vit l’illusion immersive d’être assis au milieu du Bayerisches Staatstheater.
Le re-sampling produit des résultats étonnants
Nous avons streamé cet opéra via Qobuz en FLAC, donc en fichier PCM pur. Quel effet produit le re-sampling ? La conversion en DSD265 offre des effets étonnants : la restitution gagne en transparence et en dynamique. Cela se remarque immédiatement dans les cordes jouant le motif de valse à l’unisson : l’archet est plus mordant, plus accrocheur, plus accentué. Harteros et Beczała gagnent en présence. On a l’impression d’avoir changé de place dans l’opéra, plus proche de l’action. De plus, la restitution est plus équilibrée : là où le chœur semblait trop présent dans les médiums, on obtient maintenant une reproduction finement dessinée. D’autres morceaux confirment ces améliorations grâce au re-sampling. Lors des tests approfondis, nous avons aussi remarqué la simplicité d’utilisation, la réactivité et la fluidité de l’application Lindemann.
Performances jusqu’au phono et au casque
C’est pourquoi l’évaluation des autres modes de lecture est rapide. Le streaming depuis un serveur fonctionne parfaitement, même en Wi-Fi en qualité HiRes, et le disque dur se connecte facilement. La musique jouée via lecteur CD semble un peu plus douce en analogique qu’en numérique. L’Oppo UDP-203 montre une conversion différente de celle du Musicbook:Combo, qui révèle plus de détails et permet d’affiner le re-sampling en numérique. Même la lecture Bluetooth en bénéficie, bien qu’elle n’utilise pas le puissant codec aptX. Le pur analogique reste disponible via l’entrée pour platine vinyle — et là, le module phono Limetree s’en sort très bien : The Thrill Is Gone de Patricia Barber, extrait de l’album Café Blue, prolonge les performances acoustiques de haut niveau déjà constatées. Le morceau est aussi un régal via la sortie casque — le Musicbook:Combo prouve également sa qualité sur ce chemin de sortie.
Conclusion
La fusion est une réussite remarquable : le Lindemann Musicbook:Combo combine les points forts du Musicbook:Source et du Musicbook:Power dans un format concentré. En streaming, mais aussi via ses interfaces numériques et analogiques, ce lecteur tout-en-un offre une restitution d’une clarté, d’un détail, d’une dynamique et d’une amplification puissants et supérieurs. Le re-sampling DSD peut même améliorer la qualité sonore en numérique. Côté digital, le Musicbook:Source impressionne avec son streaming HiRes de fichiers DSD et PCM via Wi-Fi, LAN et USB. Côté analogique, il brille par son entrée phono MM de qualité et sa excellente sortie casque. Ainsi, ce lecteur tout-en-un réunit l’écoute hi-fi traditionnelle et la musique moderne. Grâce à l’application Lindemann, la configuration, l’intégration des services musicaux et la gestion multiroom sont un jeu d’enfant. En alternative, on peut aussi piloter cet appareil polyvalent via Roon. Le Musicbook:Combo démontre comment le haut de gamme peut s’exprimer dans un format compact, avec une qualité exceptionnelle et un design élégant.
Pour lire la critique complète, cliquez ici.
Pour accéder à la fiche du produit, cliquez ici.
