Voici la conclusion de l’article :
Polyvalent ?
La seule véritable réserve que j’ai concernant le Woodnote, c’est que ses spécifications sont certes complètes, mais peut-être pas assez étendues pour le qualifier de véritable appareil polyvalent. L’absence d’entrée analogique limite ses options de connectivité, rendant un produit déjà de niche encore plus spécialisé.
Ce souci du détail et cette attention portée à la conception compensent largement les limites apparentes, surtout dès que l’on commence à écouter. La puissance de sortie de 30 watts du Lindemann n’est pas énorme, mais associée aux enceintes Neat Petite Classic sur pied, elle s’avère tout à fait suffisante. De plus, la synergie avec le DAC Lindemann confère au Woodnote une présentation subtilement différente de la plupart des autres appareils du marché. La première impression est celle d’un équilibre tonal chaleureux. L’album sombre mais magnifique Boxer de The National [Beggars Banquet] gagne en richesse et en densité grâce au Lindemann, au point de donner l’impression que toutes les aspérités ont été lissées. Mais la réalité est un peu différente : lorsque le morceau d’ouverture Fake Empires cède la place au plus agressif Mistaken for Strangers, le Lindemann veille à ce que la tempête de percussions conserve toute sa puissance. Cette capacité à affiner sans affaiblir semble inscrite dans l’identité sonore du Woodnote, lui conférant une grande tolérance avec les enregistrements imparfaits — ce que j’ai trouvé très séduisant.
Lorsqu’on lui fournit un bon enregistrement, le Lindemann peut accomplir de véritables prouesses. Écouté avec La Saboteuse de Yazz Ahmed, les morceaux inspirés du Moyen-Orient prennent une dimension presque holographique tant l’immersion est réussie. La tonalité est également très convaincante : la trompette principale possède une richesse et une résonance qui captent subtilement l’attention et rendent l’ensemble totalement crédible. Il existe certaines limites en termes d’extension des basses et de dynamique, liées à sa puissance modeste, mais une enceinte plus grande et plus sensible que la Neat pourrait probablement compenser cela.
Ce qui ressort aussi de l’expérience avec le Lindemann, c’est sa grande facilité d’utilisation, principalement grâce à son traitement du signal. Cela faisait un moment que je ne l’avais pas testé, mais en relisant mes notes sur le streamer Limetree Network original, je retrouve cette même capacité à exceller quand le contenu le mérite, tout en atténuant avec douceur les défauts des enregistrements moins bons — sans jamais se laisser piéger.
Une expérience charmante
Ce qui distingue le Woodnote des autres appareils Lindemann que j’ai testés, c’est sa connexion HDMI ARC. En toute simplicité, le Woodnote rend le visionnage télévisé particulièrement agréable : le DAC produit une signature sonore chaleureuse et indulgente, tout en conservant les détails et le mordant nécessaires — un vrai atout pour l’usage TV. Il est très efficace pour maintenir les dialogues clairs et faciles à suivre. À ma connaissance, c’est le seul appareil du marché à convertir une entrée HDMI ARC en DSD, et le résultat est étonnamment différent de tout ce que j’ai pu tester dans ce domaine.
Le Lindemann Woodnote COMBO est indéniablement atypique, mais il offre une qualité sonore et une finition suffisamment soignées pour séduire de nombreux utilisateurs — autant par ce qu’il fait que par la manière dont il le fait. Et cette dernière dimension est tout aussi importante. Certains appareils peuvent prétendre à des fonctions similaires sur le papier, mais ils ne rivalisent pas avec la qualité audio proposée ici. Il ne s’agit pas simplement d’une niche audio émergente, mais d’une démonstration magistrale du savoir-faire de Lindemann — et le résultat est susceptible de satisfaire un large public.
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