Voici la conclusion de l’article :
Convaincu
Pendant que le SOLO était intégré à mon système, j’ai commencé par écouter quelques morceaux habituels, notamment « The Model » de Kraftwerk, extrait de l’album The Mix de 1991 — c’est généralement le premier titre que je lance une fois convaincu que le produit testé est bien rodé. Ce morceau de musique électronique ne permet évidemment pas de juger du réalisme des instruments, mais il me donne une bonne idée de la capacité du composant à séparer les instruments et les voix, ainsi que de sa réponse en fréquence, en particulier dans les extrêmes graves et aigus.
Plus tard dans la période d’essai, j’ai passé de nombreuses heures à écouter divers genres musicaux via l’application Lindemann, qui lisait parfois des fichiers depuis TIDAL, mais utilisait principalement le service de streaming Qobuz. J’ai préféré Qobuz, car il permettait de voir plus facilement la résolution exacte des morceaux joués.
Bien sûr, beaucoup de lecteurs restent sceptiques face aux promesses des fabricants sur la qualité sonore de leurs appareils. Quand je lis des affirmations comme :
- Offre une expérience musicale totalement naturelle et sans coloration.
- Transforme les données numériques en pure émotion.
- Son véritable secret réside dans sa capacité à unir technologie et émotion en parfaite harmonie.
- Profitez d’une clarté, d’une dynamique et d’un réalisme sonore époustouflants.
Je pourrais m’arrêter là et annoncer, sans surprise ou avec étonnement, que je suis entièrement d’accord avec tout ce que Lindemann affirme au sujet de son streamer/DAC Woodnote SOLO. Mais bien sûr, je ne vais pas conclure ici. Car tout est relatif. Autrement dit, si je comparais le Woodnote SOLO à un streamer/DAC à 100 $ trouvé sur Amazon, il serait écrasé sur le plan sonore.
En revanche, comparé au streamer de mon système de test connecté à son DAC, le SOLO s’est révélé exceptionnel pour un appareil à ce prix. À 1850 € (environ 2200 $ au moment de l’écriture), il prouve une fois de plus qu’il ne s’agit en aucun cas d’un streamer/DAC d’entrée de gamme. Il mérite pleinement sa place dans un excellent système, qu’il soit grand, petit ou intermédiaire.
En écoutant l’album The Rotter’s Club de Hatfield And The North, j’ai été surpris par la transparence sonore du SOLO. Cet album, le deuxième du groupe, est sorti en 1975. Hatfield And The North faisait partie de la scène de Canterbury, née dans la ville du même nom, dans le Kent, en Angleterre, entre la fin des années 1960 et le milieu des années 1970. Ce courant musical très improvisé mêlait rock, psychédélisme, jazz et surtout jazz fusion, mais dans une version plus détendue que celle des États-Unis ou de Londres, sans démonstrations techniques excessives.
En streaming qualité CD sur Qobuz, le niveau de transparence et de musicalité du SOLO m’a presque fait croire que j’écoutais un mastering en haute résolution. Était-ce dû à son filtre d’upsampling ? Peu importe — ce qui m’a marqué, c’est son rendu musical direct et naturel.
Sur cet album, le SOLO déploie une scène sonore immense, venant de l’avant, de l’arrière et des côtés des enceintes. L’image sonore est précise, avec un niveau de détail réaliste. L’un de ses plus grands atouts est son rendu très peu « numérique », au point que je n’aurais pas été surpris si son prix avait été deux fois plus élevé.
Hatfield And The North comprenait Dave Stewart (pas celui que vous pensez) aux claviers, Richard Sinclair à la basse et au chant, Phil Miller à la guitare, et Pip Pyle à la batterie. Pyle a joué dans de nombreux autres groupes de la scène Canterbury, dont le très psychédélique Gong de David Allen. Il était courant que les musiciens de cette scène apparaissent sur les albums des uns et des autres. La choriste Amanda Parsons semble présente sur presque tous les enregistrements de cette époque. Elle est rejointe ici par deux autres chanteuses, donnant aux morceaux une ambiance plus pastorale.
L’album inclut également quatre musiciens invités — trois soufflants et un cuivres — qui mettent en valeur la capacité du SOLO à reproduire les instruments acoustiques avec une sonorité « palpable ». Je soupçonne que cela vient de son excellente restitution des fréquences médium, que j’ai remarquée non seulement sur cet enregistrement, mais sur tous les bons albums écoutés pendant la période d’essai.
C’est typique chez moi : quand un appareil m’impressionne, je passe autant de temps à parler de la musique que de l’appareil lui-même. Bravo à Lindemann pour avoir conçu et fabriqué un composant aussi remarquable.
Pour les audiophiles avec un espace et un budget limités, Lindemann propose des équipements complémentaires qui s’intègrent parfaitement avec le Woodnote SOLO, notamment un amplificateur de puissance de taille similaire, le Musicbook POWER II, doté d’un circuit en classe D délivrant 250 watts par canal sous 4 ohms (125 watts sous 8 ohms).
Excellent
Le Lindemann Woodnote SOLO est un composant remarquable pour l’audiophile qui a déjà goûté aux joies du streaming et souhaite passer à la vitesse supérieure, sans pour autant dépenser 10 000 $ dans un nouveau streamer. J’ai constaté que la qualité sonore d’un streamer dépend en grande partie de celle du DAC qui décode le signal. Si l’on veut améliorer le rendu sonore de son streamer, il suffit de le connecter à un DAC de meilleure qualité. Mais le son du SOLO est si bon que je soupçonne fortement que cela vient de la qualité de son DAC — ce que j’ai pu vérifier en connectant la sortie USB de mon serveur musical à l’entrée USB du SOLO.
Comme je l’ai laissé entendre au début de ce test, le Lindemann SOLO est un appareil haute résolution extrêmement bien construit et intelligemment conçu. Je le recommande vivement à tous ceux qui souhaitent un streamer/DAC capable d’améliorer considérablement le son de leur système.
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