Voici la conclusion de l’article :
Qualité sonore
L’utilisation du Combo est simple et peut se faire via la télécommande infrarouge fournie, mais pour accéder à toutes ses fonctionnalités, l’application Lindemann (iOS, Android) est indispensable. Elle permet notamment de sélectionner les stations de radio Internet. L’application ouvre également automatiquement les services de streaming connectés (Tidal, Spotify), rendant la sélection de morceaux ultra fluide.
La radio Internet peut être magique, et j’ai particulièrement apprécié la qualité exceptionnelle de BBC Radio 3, diffusée à 320 kbps avec encodage MPEG 4 AAC. Cela contraste fortement avec certaines stations pop comme Radio 1, limitée à 128 kbps, tandis que Radio 4 utilise l’AAC pour ses programmes essentiellement parlés. J’ai aussi pris plaisir à écouter Linn Classical (320 kbps), avec un flux ininterrompu de musique magnifique.
J’utilise quotidiennement un appareil tout-en-un (streamer/DAC/ampli), et récemment j’ai apprécié le Hegel H190 et l’Atoll Signature ST200. Chacun présente des limites par rapport à ce que serait pour moi le produit « parfait ». Je n’aime pas que le Hegel, bien que conçu en Norvège, soit fabriqué en Extrême-Orient — même si cela permet de réduire les coûts. Il manque aussi une sortie numérique et un accès facile à la radio Internet, en partie parce qu’il ne dispose pas d’une application de contrôle dédiée. L’Atoll, quant à lui, rend l’accès à Apple Music difficile, ce qui est embêtant car toute ma musique est stockée dans la bibliothèque iCloud — ne me demandez pas pourquoi, c’était pratique à l’époque et tout y est maintenant.
À l’arrivée du Combo, j’utilisais une paire d’enceintes Sonus faber Olympica Nova 1 sur pied, et je n’ai pas pu résister à les connecter. Waouh, le résultat a été une amélioration immédiate par rapport à l’ampli en classe A/B que j’utilisais. Les enceintes ont pris vie, révélant une capacité de timing jusque-là insoupçonnée. Le son est resté aussi raffiné et naturel qu’avant, mais avec une énergie supplémentaire qui a fait taper du pied sans que je m’en rende compte.
Une fois les enceintes italiennes retournées, je suis revenu à mes fidèles Harbeth M30.1 — mes préférées, notamment parce que je me suis habitué à ce type de son en travaillant dans les studios de la BBC. L’ampli en classe D du Combo s’est révélé parfaitement adapté à ces moniteurs, améliorant le timing et ajoutant du punch à la restitution sans compromettre les médiums, si essentiels. Cette qualité était perceptible sur certains de mes enregistrements parlés préférés de la BBC, comme The History Boys d’Alan Bennett, où la voix reconnaissable entre toutes de Richard Griffiths conservait toute sa magie et son naturel.
En plus de la radio en ligne, j’ai passé beaucoup de temps à écouter des services de streaming, en m’abonnant à Tidal et Spotify, tout en utilisant Apple Music grâce à la capacité du Combo à streamer ma bibliothèque musicale.
Morceau après morceau, le Combo a révélé toutes ses capacités, sur une grande variété de genres musicaux et de contenus parlés — des pièces radiophoniques aux journaux télévisés et aux émissions d’actualité. J’ai été particulièrement frappé par l’émotion transmise dans L’Ode à la joie de Beethoven, extraite de sa Neuvième (Furtwängler au Festival de Bayreuth, EMI, 1951). Cette interprétation peut sembler banale avec un équipement moins performant, mais avec le Combo aux commandes, on accède à la vision du compositeur et à une extase sonore inégalée.
Beaucoup de choses ont été dites — parfois sévèrement — sur la classe D. Tout ce que je peux dire, c’est qu’avec cette incarnation particulière, les deux paires d’enceintes que j’ai testées ont pleinement profité de la compagnie du Combo, produisant un son captivant, agréable et entraînant, qui m’a vraiment plongé dans les performances. Le niveau de détail était immense, que ce soit sur des œuvres orchestrales de petite ou grande envergure. La musique semblait vraiment « prendre vie », si tant est que cette expression ne soit pas trop galvaudée. Il y avait une précision et une énergie dans les morceaux qui m’ont semblé bien plus évidentes que d’habitude. L’un des derniers titres que j’ai écoutés avant d’écrire cette critique est devenu un morceau test pour moi depuis sa sortie : Another Day in Paradise de Phil Collins, que j’ai dû entendre sur des milliers de systèmes au fil des décennies. En mettant de côté son message social, avec le Combo et mes moniteurs, ce morceau m’a non seulement fait taper du pied, mais m’a aussi donné des frissons dans le dos — c’est dire l’impact émotionnel du son.
Conclusion
Je pense avoir trouvé ma solution idéale pour le streaming, le DAC et l’amplification : le Lindemann Musicbook Combo. Vu son pedigree, son prix est vraiment raisonnable et il offre un excellent rapport qualité-prix pour un appareil fabriqué en Europe — ce que je dis rarement.
Esthétiquement élégant et raffiné, il fonctionne parfaitement avec mes Harbeth M30, les révélant pleinement. Il est d’une facilité d’utilisation remarquable, avec une application ultra pratique. En plus, il intègre la radio Internet et je pourrais même y ajouter une platine vinyle si l’envie me prenait. Le fait qu’il fasse tout cela dans un format aussi compact est un vrai bonus. Bravo, Monsieur Lindemann — vous venez de proposer une solution audio idéale pour beaucoup, et de les élever jusqu’aux Champs Élysées sonores.
Pour lire la critique complète, cliquez ici.
Pour accéder à la fiche du produit, cliquez ici.
